Perluciditas est né de plusieurs idées et d’une passion.

Au chapitre des idées, notons pêle-mêle que l’information relayée par les médias est, quelle que soit sa coloration, celle qui émane des agences de presse (AFP, Reuters, BBC, Belga…) ou des organes « de communication » des grands groupes. De plus en plus rarement les journalistes vérifient ce qu’ils écrivent et encore plus rares sont ceux qui vont au-devant de l’information, qui la cherchent.

L’information, pourtant, est accessible à tous dans quasiment tous les domaines, mais la rechercher, la recouper pour la vérifier et l’analyser sont autant de tâches qui prennent du temps.

Au chapitre de la passion, l’actualité internationale passionne le fondateur, tout comme l’écriture. D’où l’idée de permettre à ses lecteurs de gagner du temps.

Notons aussi qu’à l’exception du Canard Enchaîné, il n’existe quasiment aucun hebdomadaire francophone qui soit véritablement indépendant. Toutefois, le Canard Enchaîné se préoccupe quasi exclusivement de politique franco-française.

Dès qu’il est question d’actualité internationale et économique, les quotidiens sont soit subventionnés, soit financés de façon écrasante par la publicité, soit ils appartiennent à de grands groupes ou à leurs actionnaires.

D’où l’idée de Perluciditas, qui fonctionne sur le même modèle, mais se préoccupe surtout d’économie et de conjoncture.

Le Canard Enchaîné adopte une politique de transparence de ses comptes. Cela permet d’apprendre que ce journal qui existe depuis la Première Guerre mondiale et ne tire ses revenus que de ses ventes, a presque toujours été rentable, tandis que ses fonds propres dépassent les 130 millions d’euros.

Aucun dividende n’ayant jamais été versé à ses salariés actionnaires, en 2021 le Canard faisait 2 millions de profit pour un chiffre d’affaires de 21.36 millions d’euros, la trésorerie est placée en emprunts d’État et placements (qu’ils pensent) sécurisés. Les actionnaires salariés du Canard Enchaîné s’interdisent d’investir en Bourse.

Instructif, isn’t it ?

Au chapitre de la presse de masse, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain et profitons-en pour saluer, dans l’Express, paru à la suite de l’attentat contre Salman Rushdie, les articles très courageux de l’écrivain algérien Boualem Sansal et la chronique d’Abnousse Shalmani qui démontrent que les Versets sataniques sont le contraire d’un blasphème.