A moins d’avoir passé ces derniers jours à chercher Bernadette Soubirou dans une grotte, vous pouvez difficilement ignorer que ça  a secoué pas mal sur les places boursières du monde entier. C’est un peu remonté, mais tout le monde se demande si la pièce ne va pas retomber…

Vu l’actualité économique, impossible de contourner les bourses. Rassurez-vous, il y en a qui gagnent de l’argent. Plein. (Plein d’argent, s’entend. Et non pas plein de gens qui gagnent de l’argent).

Pour cela, il faut spéculer via des options « put » ou mieux, sur le Vix, l’indice de la peur. Le Vix, qui mesure, entre autres, la volatilité des titres, continue de monter en flèche mais, à 40 points, il reste encore bien loin des niveaux atteints en 2008 (plus de 80) …

Personne ne sait, à ce stade, s’il s’agit d’une correction plus qu’attendue ou d’une grosse crise.

En réalité, derrière les mouvements de baisse boursière, il y a un parfum de test, de moment de vérité pour l’économie mondiale.

Depuis 10 ans, depuis que pour sortir de la crise de 2008, celle des subprimes, les états ont choisi d’ouvrir les vannes du crédit pour permettre à tous les acteurs de s’endetter et sauver l’activité. L’économie ne fonctionne plus « normalement ». Elle est maintenue artificiellement, un peu comme un patient sous assistance médicale.

Les dettes privée et publique représentent désormais ensembles l’équivalent de trois années du PIB mondial, ce qui est sans équivalent dans l’histoire, en temps de paix.

La période du crédit à tout va et de l’argent  gratuit prend fin. Toutes les banques centrales vont fermer le robinet et remonter leurs taux.

Pas plus les entreprises (grandes comme petites : aux Etats-Unis, le spectre de la faillite a été évoqué à propos de General Electric, par exemple, pas plus tard que la semaine dernière dans « The Economist ») que les Etats n’ont intérêt à ce resserement, quand bien même il serait envisageable.

La hausse des taux est un des facteurs, oui, … mais il n’y a pas que celui-là. Il y a aussi la hausse des salaires (si, si). Il y a aussi la publication de certains chiffres, bien plus mauvais que pressentis (et qui contredisent un peu, voire beaucoup les chiffres euphoriques auxquels on a pu être habitués ces temps-ci) et il y a aussi, des excès énormes de manipulation des marchés qui passent largement inaperçus, en tous cas du grand public. Peut-être que tout ça est un peu voulu, en fait… Par qui ? Pour quoi ?

D’autre part, la cessation de manipulation à d’autres endroits du globe, a aussi un effet néfaste…

Notre analyse.

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