La France, Monsieur !

Aucun pays n’a une situation comparable à celui-là : exposition géographique, douceur du climat, alternance de paysages extraordinaires, niveau de culture, patrimoine, art culinaire…

Les Allemands ne s’y trompent pas, eux dont une des expressions de la langue courante est : « Glücklich wie Gott in Frankreich ! » (Heureux comme dieu en France).

Et pourtant, sondage après sondage, le français, unanimement reconnu comme tel, correspond assez à l’image de chauvin grognard qu’on peut s’en faire… Au point qu’une blague qui a cours en Italie dit que la différence entre un français et un italien réside dans le fiat que l’Italien est joyeux, lui.

Pas tout-à-fait faux, tout ça…

But, where does this feeling come from ? (Mais d’où vient ce sentiment ?)

Il est surtout économique.

La dégradation de l’économie française correspond à la fin des trente glorieuses. A l’époque, et jusqu’au milieu des années 70, le secteur industriel français était puissant, à peu près de la même importance que celui du voisin allemand : il employait 6,5 millions de personnes et représentait 28% du PIB d’un état qui n’avait pas dettes sinon la queue négligeable des dettes liées aux deux guerre.

Aujourd’hui, le secteur industriel ne représente plus que 9% du PIB français là où l’Allemagne et al Suisse sont… toujours, tous les deux, à près de 25%, tandis que leur taux d’emplois publics est également resté plus ou moins ce qu’il était à l’époque : 30%.

La France reste le cinquième pays le plus riche du monde derrière, dans l’ordre : les USA, la Chine, le Japon et l’Allemagne, ex-aequo avec le Royaume-Uni, mais en 20 ans, elle est passée de la sixième-septième place à la… 21ème – 29ème place en terme de richesse par habitant (selon les classements, en dollar ou en euro, et en équivalent de pouvoir d’achat ou en monnaie!).

Cela fait près de dix ans qu’aucun autre pays d’Europe n’attire autant les investisseurs étrangers et, par contre, cette France qui tout en pouvant s’enorgueillir d’un tissu entrepreneurial aussi diversifié qu’exceptionnel, compte de moins en moins de champions nationaux.

Ce tissu n’a pas été foutu de sortir un vaccin pendant el Covid, mais le patron de Moderna, Stéphane Bancel, est français.

Voilà qui aurait dû nous mettre la puce à l’oreille, car outre le fait que les entreprises du CAC 40 elles-mêmes sont déployées à plus de 50% à l’étranger, il n’est vraiment pas le seul à réussir en s’expatriant.

This content is locked

Login To Unlock The Content!