Dans les pays Anglo-Américains, il est de tradition juridique, en cas de crise, de tenter de préserver les intérêts des créanciers.
La tendance, sur le Vieux Continent, serait plutôt à tenter de sauver les entreprises.
Pour ce faire, l’Allemagne a distribué plus de 51 % de ses aides directement aux entreprises, surtout les PME, tandis que la Belgique ou la France n’ont distribué vers ces acteurs économiques que respectivement 16 % et 17 % des aides (source : EY Deutschland).
En France, une des formes que revêt l’aide consiste en des prêts d’urgence garantis par l’Etat.
Ces prêts, qui n’ont de garanti que le nom puisqu’il faudra bien un moment que quelqu’un paie pour cet engagement, sont censés permettre aux entreprises de passer la crise.
Mais ils risquent de créer des situations de surendettement qui, au premier chef, affecteront (encore un peu plus) les banques et donc leurs clients.
Les spécialistes se préparent à une vague de restructurations, à telle enseigne que nombre d’entre eux les considèrent comme une bombe à retardement.
Or, dans un rapport de McKinsey dévoilé par le journal français « l’Echo » de ce mercredi 20 mai, il est prévu que l’activité bancaire subira la crise pendant au moins quatre ans et ne reviendra donc à la normale qu’à partir, au mieux, de 2024.
Une petite analyse complémentaire permet de mieux comprendre ce qui se passe.
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