M. Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, a tranquillement annoncé un projet d’expansion « panrusse » qui devrait sa conception à son patron… Matteo Salvini, gendre de Berlusconi, qui a très souvent affirmé son admiration pour Poutine et s’est élevé contre la détermination de Mario Draghii à soutenir l’Ukraine. Dans des arguments où se mélange ignorance et mauvaise foi, cet élu sorti de nulle part et très aimé de pas mal d’Italiens n’est pas le seul à regarder ce plan d’un œil pas trop hostile : saviez-vous que le fait que la propagande russe ait profondément pénétré la société italienne est devenu particulièrement évident ces derniers jours ? Lorsque le président Zelensky s’est adressé au Parlement italien le 22 mars, près de 300 députés étaient partis voir ce qu’il se passait ailleurs.

-Il existe des banques, hors zone euro bien sûr, qui acceptent de convertir les euros en roubles, donc les livraisons de gaz n’auront pas de raison d’être interrompues. Tout se passe comme donc comme annoncé.

– Alors qu’Anthony Blinken, secrétaire d’État de Joe Biden, a poursuivi sa tournée au Moyen-Orient en s’arrêtant en Algérie, Alger a déjà opposé une fin de non-recevoir à sa demande d’augmenter l’acheminement de gaz vers l’Europe en rouvrant le gazoduc Maghreb-Europe, fermé depuis décembre de l’année dernière, qui passe par le Maroc et l’Espagne. Sympa, l’Algérie.

– Vous vous plaignez de l’inflation ? Relativisez : en Turquie, elle a dépassé les 60%, rien que pour le mois de mars !

– Si vous voulez garder le moral, ne lisez pas le rapport du GIEC, ni même son résumé. Foutus, pour foutus, achetez une Porsche, louez un jet et faites le tour du monde… et toute cette sorte de choses. J’avoue que j’ai voulu faire une blague débile : atteindre les objectifs du GIEC ? Ça va être chaud !

– Citant un professeur anglais, donc quelqu’un qui est hors UE, un journaliste invoque, à propos de la victoire aux élections de Viktor Orban que l’Europe doit sortir du déni : la Hongrie n’est plus une démocratie… Autrement dit, un machin qui n’a pas de personnalité juridique internationale et est dirigé par douze personnes non élues devrait, en raison de l’opinion de quelqu’un qui est sorti du club, continuer à stigmatiser qui ne pense pas correctement… J’y vois un glissement sémantique : aujourd’hui, quand on observe l’évolution rhétorique, est démocrate celui qui pense conformément à la vision « communément admise »… Il y a des précédents. En 36, en Allemagne, notamment.