Gabriel Attal : “Les extrêmes aboient, mais le compromis passe.” Joli. Sur un an, la hausse du prix des céréales est de 76%, en France, rien qu’en coûts de production, sans parler du transport et de la transformation. Les cerises, produites en Europe occidentale, se paient à près de deux fois leur prix de l’année dernière, et ce n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autres, mais officiellement, l’inflation n’est « que » de 8,9% l’an

Parallèlement aux cerises, le compte épargne, en France, se voit rémunérer à 2%, ce qui représente un doublement du taux d’intérêt. Cela signifie tout de même une érosion de l’épargne de 7% par an. Son cousin, le livret A, devrait suivre sous peu à 4,4%… ce qui fait toujours près de 5% d’érosion annuelle rien que sur la base des chiffres officiels de l’inflation.

La BCE achète massivement des dettes des États en difficulté (Espagne, Italie, Grèce), en vendant des dettes des états dits « frugaux » (Allemagne, Pays-Bas) : une vraie mesure toute neuve pour éviter de trop grandes distorsions de taux au sein de la zone euro et une manœuvre intelligente pour sauver l’Euro, ce qui est le but de cette mesure « anti-fragmentation ». Difficile de réaliser dans les faits un aveu plus clair de ce dont on parle vraiment.

L’effet papillon: la pénurie de gaz en Allemagne va provoquer une pénurie de bières, car le maltage nécessite beaucoup d’électricité. Là, les Allemands risquent de devenir vraiment nerveux.