Enfin une réflexion originale à propos de la Chine, qui permet de mieux comprendre son système de gouvernance

Commençons par une petite réflexion globale sur le temps qui passe.

Depuis ce 03 juillet, nous sommes plus proches en temps de l’an 2050 que de l’an 2000.

Cela n’a l’air de rien, sauf si l’on pense deux minutes à toutes les transformations que le monde a connues en 25 ans : l’explosion de la bulle internet (dont on n’est pas tout à fait remis et, à l’époque, la star absolue de la bourse, c’était Yahoo !), le 11 septembre (qui a enclenché une mécanique de restriction de nos libertés et quantité de guerres), la crise des subprimes, qui est apparue en même temps que les smartphones, le covid et ses restrictions mondiales à peine croyables, les applis de rencontre, le wokisme et j’en passe…

Ce qui est dingue, c’est de s’apercevoir à quel point le monde a changé en 25 ans, à une vitesse incroyablement rapide !

Parmi ces changements, entre 2000 et 2020, 300 millions de Chinois ont quitté leur campagne pour venir vivre en ville.

Et, dans le même temps, la Chine, dont le PIB était cinq fois inférieur à celui de l’Allemagne, est aujourd’hui trois fois supérieur à celui de la « première puissance économique européenne », ce qui signifie que le PIB de la Chine a été multiplié par quinze en vingt ans !!!

Il y a quelque chose dont personne ne parle quand il évoque ce sujet : le fait que la Chine s’est développée non pas en empruntant, mais grâce aux capacités d’investissement dégagées par l’épargne de sa population.

Or, les Chinois étaient TRES pauvres, quand ils ont commencé à épargner et à se développer.

A peu de choses près, on peut dire qu’ils avaient à peine de quoi manger et qu’ils ont quand même réussi à mettre de côté à peu près 40% de sommes de cet ordre. Leur effort a été titanesque. Il me semble à mettre en rapport avec la façon qu’a l’Occident de s’endetter toujours plus de façon à satisfaire des plaisirs immédiats.

Comme dit Souchon dans sa chanson (« le parachute doré ») : on préfère creuser la dette que de se creuser la tête. Eux, pas.

D’autre part, si les Chinois ont l’intelligence d’avoir bien mené leur protectionnisme, nous commençons à être sérieusement protectionnistes à leur égard, nous aussi. Et, de façon très peu visible, nous le sommes car l’Occident est aujourd’hui dépassé sur le plan technologique.