1. Ahmid Faljaoui, personnalité très agréable au demeurant, est un chroniqueur économique en odeur de Sainteté auprès de tous les médias officiels et publics francophones de Belgique.

Il est rare de l’entendre critiquer les décisions politiques Belges, ce qui est logique.

En général, il parle d’autre chose. Il le fait fort bien et c’est intéressant. Pourtant, la semaine dernière, il s’est franchement et ouvertement énervé à propos d’une réforme fiscale en cours dans le pays, en soulignant que cette réforme était traitée de façon aussi secrète que la plus noire des opérations de la CIA dans sa grande époque. Il soulignait que dans une démocratie, outre le fait que l’initiative était de nos jours à chaque fois dans les mains de l’exécutif, il était plus que surprenant que tout soit à ce point secret.

Eh bien, on sait vers quoi se dirige cette réforme. Sous prétexte d’alléger la fiscalité sur le travail, il est question d’alourdir la fiscalité immobilière, particulièrement sur les revenus locatifs, d’une part, et il semblerait qu’il soit question aussi de la fiscalité sur les plus-values.

Autrement dit, les deux principales « cases fiscales » à propos desquelles la Belgique est et reste un paradis fiscal sont dans le collimateur.

Cela va renforcer, toujours aussi discrètement et efficacement, la position de numéro UN du Benelux et numéro UN mondial des Pays-Bas, comme nous vous l’exposions il y a peu, surtout que les Pays-Bas ont justement un projet qui tend à l’exonération des plus-values pour attirer vers eux la gestion financière de l’UE. Ça tombe bien…