Gaza à rebours

Le Hamas est une organisation terroriste, reconnue comme telle, en ce compris par la Chine et la Russie, par exemple.

Avec son cousin, le Hezbollah, et pour ne pas rester concentré sur Israël, cette organisation a fait du Liban ce que l’on sait.

Après les attentats du 07 octobre, les chefs du Hamas partent se réfugier, notamment au Qatar, et invitent vivement les militants restés actifs en Palestine et à Gaza à se mêler le plus possible à la population civile qui, du coup, sert de bouclier.

Pourquoi le Hamas ne libère-t-il pas les otages ?

La guerre s’arrêterait. Mais probablement l’indignation internationale, plus que recherchée, aussi.

Quoiqu’il en soit, la guerre vient de prendre un tournant qui intéresse au premier chef l’Occident, depuis que Monsieur Netanyahou a décidé ni plus ni moins que la conquête de la bande de Gaza, c’est-à-dire l’extension territoriale par voie militaire de son pays, ce qui n’a plus rien à voir avec une opération « de police ».

Que l’Occident tolère plus ou moins des « dégâts collatéraux » pour le moins importants dans des populations qui sont promptes à danser dans les rues à chaque attentat, on peut d’autant plus le comprendre que c’est bien l’Angleterre (surtout) qui est à l’origine du problème.

De surcroît, nous laissons à Israël le soin de faire le sale boulot, de passer le message que le soutien même passif du terrorisme peut se payer un jour. Que l’état hébreu soit le messager nous arrange bien.

Par contre, étant donné que depuis 1991 et la première guerre du Golfe, soutenue par tous les pays arabes, ce même occident a tendance à être le premier à se lancer dans des guerres illégales  qui ont souvent pour cibles des pays musulmans (Lybie, Syrie, Afghanistan, …), cautionner une annexion militaire d’un pays musulman, alors qu’on s’insurge que M. Poutine fasse la même chose en Ukraine nous ferait perdre encore un peu de respect et n’améliorerait pas nos relations avec le reste du globe.

Vu notre décroissance démographique et la corrélativement inévitable baisse relative de notre poids dans le monde, ce ne serait, à long terme, vraiment pas une mauvaise idée.

Nos enfants risquent de payer le prix de cette passivité.

Et peut-être, nous aussi, dans des formes que nous avons déjà connues et dont très peu sont conscients.

Un rappel s’impose.