Vendredi dernier, les Irlandais, les Estoniens et les Hongrois ont accepté d’amener leur taux d’imposition des sociétés à 15% minimum. Au total, 136 pays et juridictions, représentant plus de 90% du PIB mondial, ont rejoint cet accord. Ce changement fait entrevoir la concrétisation d’un taux d’imposition minimal de 15% sur les multinationales dont le chiffre d’affaires est supérieur à 750 millions d’euros.

Sur le principe, 15% paraît plus que raisonnable.

Tiens, … au fait … à combien êtes-vous, vous qui me lisez ?

Qu’est-ce que j’apprécierais une initiative « dans l’autre sens », une initiative qui viserait à ce que les états ne dépensent que très exceptionnellement plus que ce qu’ils prélèvent déjà sur les producteurs de richesse, par exemple !

Poussons la logique jusqu’au bout : pas un impôt maximum, un taux unique !

Et, tant qu’on y est, pourquoi est-ce que nos dirigeants Européens ne paieraient pas AU MOINS 15% d’impôt, eux aussi ?

Qui se souvient que jusque dans l’entre-deux guerre, hormis en cas de guerre, les états Européens s’étaient purement et simplement empêchés de s’endetter ?

Qui se souvient qu’en dehors de ce qui résultait justement de la guerre et du plan Marshall, la dette de la France en 1980, juste avant l’arrivée de la gauche au pouvoir était de presque zéro pourcent du PIB ?

Tous ceux qui vous disent « mais on vit quand même bien… » n’ont-ils pas tendance à oublier que ce sont surtout ceux sur qui se déversent ces mannes célestes de l’argent public qui vivent TRES bien, souvent mieux que bien de véritables producteurs de richesse, et que, forcément, à les endetter sur dix générations, ceux qui profitent (au sens premier du terme) de ces emprunts vivent bien.

Notez que cela fait plus de dix ans que pour certains pays (dont la France et la Belgique), l’OCDE, dans ses recommandations, relève que la différence entre le privé et le public, en faveur du public (en moyenne, 25% de différence, dès l’entrée, en faveur du public, sans compter les avantages divers et la pension) constituent un risque social majeur en ce qu’ils remettent en cause le contrat social d’après-guerre.

Dans les pays concernés, depuis plus de trente ans, les rapports de la Cour des comptes vont dans le même sens.

Ce n’est donc pas qu’une opinion du vilain libéral que je suis.

Les pays qui taxent beaucoup trop parce qu’ils ne s’empêchent nullement de vivre au-dessus de leurs moyens feraient tout aussi bien d’être plafonnés à 15% de taxes et impôts : quand je vais en Suisse, par exemple, je n’ai pas précisément la sensation d’être dans un pays mal géré ou dans un pays où les services publics font défaut.

Au contraire, les économies des pays où l’on paie de plus en plus d’impôt sont de plus en plus étatisées, fonctionnent de facto de plus en plus sur un mode soviétique. Regardez les chiffres de l’OCDE : près de 60% du PIB de la France ou de la Belgique sont liés au service public, contre 25% en Chine.

Ne serait-il pas temps de songer à tout le moins à un impôt maximum ?

C’était mon vœux pieu de la journée !