Il y a « dette » et « dette »

Au temps de Henri IV et de Sully, la France a connu un âge d’or de prospérité qu’elle n’allait plus guère connaître à nouveau avant le Consulat, puis pendant un une brève période du XIXème siècle, pendant laquelle la bourgeoisie réussit à tenir la bride à la prodigalité de l’Etat.

Pour le reste, tout au long de son histoire longue, il faut tout de même bien observer que le pays qui produit le plus de champions du monde du Luxe est aussi celui qui, quelle qu’ait été ou soit sa prospérité, a toujours refusé le plus obstinément d’ajuster son train de vie à ses ressources, sauf pendant les périodes que je viens de citer.

Or, avant et après Henri IV, qu’ont fait les huguenots ? Ils sont partis. Où ? En Suisse, privant la France de leurs compétences et de leurs capacités, dont la Suisse, donc, et l’Allemagne « de l’Ouest » ont été les principaux bénéficiaires. Ainsi, par exemple, pourquoi croyez-vous que l’entreprise Allemande si connue pour ses systèmes de chauffage, « Vaillant », porte un nom si joliment Français ?

Aujourd’hui, les candidats entrepreneurs-français (et leurs cousins belges) pourraient-ils avoir envie de partir plus loin ? Peut-être…

En attendant, comparons, dans une certaine mesure, la situation de la France et la Belgique, d’une part, deux pays que nous connaissons bien, avec deux autres, que nous connaissons moins bien : la Suisse, et surtout… le Japon, d’autre part.

Et tâchons d’envisager cette comparaison sous un angle un peu différent de celui qui nous est présenté d’habitude.