Quel lien entre mes articles des deux semaines précédentes concernant la Chine d’une part, et la perte du marché des sous-marins nucléaires, conclu entre Canberra (acheteur) et Paris (vendeur) en 2016 ?

Petit rappel des faits. En 2016, la France ou plus exactement « Naval Group » conclut son plus important marché à l’export jamais obtenu : douze sous-marins, destinés à l’Australie.

Le contrat est liant et s’inscrit sur une longue période.

La semaine dernière, patatra, l’Australie sort de son chapeau un accord avec les USA et la Grande Bretagne, dénonçant le contrat qui était conclu.

Soulignons que dans ce cadre, à la demande de l’Elysée, l’Ambassadeur de France aux USA et l’Ambassadeur de France en Australie ont été rappelés « pour consultation » : il n’y a pas de précédent d’une telle crise diplomatique entre la France et ses « alliés ». Notez que l’Angleterre étant partie prenante au projet « Aukus » qui la lie militairement Canberra, Londres et Washington, les relations entre Paris et Londres sont aussi fragilisées.

On peut se dire, comme beaucoup l’écrivent en France, que la crédibilité militaro-diplomatique des USA qui était déjà sérieusement écornée par la débâcle en Afghanistan n’est plus qu’un vague souvenir.

Tâchons d’aller au-delà.

Revenons quelque peu en arrière, et faisons quelques détours qui ne manqueront pas d’être éclairants.

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