La démographie, surtout dans un contexte économique, tout le monde en parle.

Observée sous un angle historique, elle donne le vertige.

Je me suis posé la question suivante : quels étaient les états les plus peuplés, en 1900 , hors Chine et Inde ?

Voici la réponse. Edifiante.

  1. Russie : 135 millions d’habitants (exactement comme aujourd’hui)
  2. Etats-Unis : 76 millions
  3. Allemagne : 64 millions (comme ce sera le cas dans quinze ans)
  4. Autriche-Hongrie : 46 millions
  5. Japon : 45 millions
  6. Grande-Bretagne : 41 millions (aujourd’hui : 69 millions)
  7. France : 39 millions (68 millions)
  8. Indonésie : 38 millions (255 millions aujourd’hui)

Cela signifie qu’en 1900, après avoir connu leur révolution industrielle bien avant le reste de l’humanité et en produisant près de 90% de la richesse industrielle du globe, six pays occidentaux se classaient parmi les dix pays les plus peuplés de la planète.

La domination de l’homme blanc, dont on nous rebâche les oreilles à longueur de journée sans plus jamais la qualifier de la sorte, était aussi une domination numérique.

A cette époque, le Brésil comptait 18 millions d’habitants (204, aujourd’hui), le Nigeria 17 millions (181 aujourd’hui), soit à eux deux l’ensemble de la population de l’Italie, à l’époque. L’Afrique tout entière avait à peine 110 millions d’habitants… L’Amérique Latine : 75 millions. Hors la Chine et les Indes, l’Asie représentait 250 millions de personnes.

L’Europe, en ce compris la Russie, et l’Amérique du Nord, avoisinaient quant à eux, les 500 millions d’habitants, ce qui signifie qu’à peu près plus d’un habitant sur trois de notre planète,  à l’époque, était blanc (contre 1 milliard, aujourd’hui, sur 8 milliards d’êtres humains dans le monde).

On mesure mieux, de cette façon, l’écart entre le début du siècle dernier et le début de notre siècle.

Autre petit élément de réflexion : la neuvième puissance industrielle du globe et la troisième (troisième !) en terme de PIB par habitant était alors, en 1900, l’Argentine.

Se retrouver dans la situation où elle s’est retrouvé pendant des années n’était pas une fatalité.