L’Euro n’est pas une monnaie unique, mais bien une monnaie commune, ce qui pose intrinsèquement des problèmes, du fait de la disparité d’efficacité économique au sein de la zone.

Toutefois, jusqu’ici, l’Allemagne poussait les autres pays à l’orthodoxie monétaire, ce qui n’arrangeait pas les économies habituées à se servir de leur monnaie comme variable d’ajustement, mais avait au moins le mérite de préserver la crédibilité faciale d’un pseudo Deutsche Mark étendu à toute l’Union.

L’Allemagne vient, aux côtés de la France, d’amorcer un changement de cap politique dans sa démarche (pour le moins tardive) de « solidarité » avec les pays du Sud… étant entendu que son industrie phare, son industrie automobile rassemble la majeure partie des dix sociétés les plus endettées du monde.

Ce tournant politique s’accompagne en pratique d’une vaste impression monétaire, coordonnée à l’échelle de l’Occident (G7 modifié : USA, zone Europe, Grande-Bretagne, Suisse et Japon) par émission de dettes qui sont émises par des banques centrales qui appartiennent aux États, États qui annulent cette dette.

Ceci est nouveau.

La théorie monétaire moderne (MMT pour Modern Monetary Theory) postule que la politique monétaire n’est pas un outil macroéconomique viable et que les États devraient se concentrer sur la politique budgétaire et pourraient dès lors se contenter de financer les dépenses publiques en émettant de la monnaie.

Au vu de la crise actuelle et des « équations budgétaires » toujours plus tarabiscotées, la MMT semble exercer un attrait croissant dans les pays surendettés d’Occident.

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