L’UE reste le plus grand marché du monde.

C’était donc, fort logiquement, « le » gros morceau, « la » bataille à remporter par Monsieur Trump dans sa bataille pour les droits de douane.

Face aux USA, l’UE exporte pour 600 milliards de Dollars par an, tandis qu’elle importe pour 400 milliards de Dollars de biens et services.

Toutefois, l’UE importe essentiellement des services (des logiciels) et exporte très essentiellement des biens manufacturés, ce qui n’a pas du tout le même impact sur le tissu industriel et économique des deux parties.

Avec un Dollar qui a dévalué de plus de dix pourcents depuis quelques mois, les produits européens s’étaient déjà renchéris pour le consommateur US.

Avec 15% de taxes en plus, M. Trump pouvait déjà être certain, sans même parler des prix de l’énergie, que quantité d’industriels européens développeraient des infrastructures sur le sol US, ré-industrialisant celui-ci, ce qui était son objectif de campagne.

Mais, de surcroît, Madame Von der Leyen s’est engagée quant aux investissements Européens aux USA (on se demande bien comment : elle est une fois de plus en train de s’attribuer des pouvoirs qu’elle n’a pas) et, dans la foulée, elle a supprimé toutes les pauvres taxes de deux ou trois pourcents qui frappaient les produits US à l’entrée sur le marché unique.

Comme si cela ne suffisait toujours pas, elle a aussi promis d’acheter de l’énergie à concurrence d’au moins 750 milliards de Dollars à l’Oncle Sam et il semblerait qu’un volet de l’accord qu’elle a « négocié » concerne l’armement, dont il ne faudrait tout de même pas qu’il devienne trop européen.

Pour finir, vous êtes-vous demandé pourquoi cet accord avait été discuté et signé en Ecosse ?

Monsieur Trump y a reçu Madame Von der Leyen le week-end, dans une maison qu’il possède là à titre privé.

Même symboliquement, l’UE s’est fait marcher dessus.

Je doute fort que cela fasse reculer les souverainistes de tous les pays membres.