Le Brexit, à propos duquel rien n’est encore prévu, devrait pousser nombre de sociétés établies à Londres à délocaliser tout ou partie de leurs activités vers d’autres cieux.
C’est le cas, par exemple pour M & G, un gestionnaire de fonds britannique, qui a choisi Luxembourg. C’est le cas, beaucoup plus médiatique, de HSBC, qui choisit Paris.
Par contre, si on a pu lire dans la presse que Deutsche Bank relocalisait ses activités londoniennes à Francfort, ce n’est qu’à moitié vrai : Der Spiegel nous apprend cette semaine, que les ordinateurs vont rester à Londres.
C’en est au point où le Chancelier de l’échiquier a appelé les patrons d’établissements bancaires et autres acteurs financiers à travailler en étroite collaboration avec le Trésor et la Banque d’Angleterre pour développer «des leviers alternatifs de croissance» afin de compenser toute perte d’activité en Europe, écornant au passage la France, accusée d’affaiblir la City pour attirer à elle l’activité qui s’y est déployée.
Les banques, comme HSBC et Barclays, n’en continuent pas moins de choisir plutôt de s’installer en Union Européenne.
Il y a fort à parier que si Paris est meilleure que Francfort au petit jeu des relocalisation, ne serait-ce pas surtout parce que voyager de Paris à Londres est plus simple que de voyager de Francfort à Londres ?
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