Vous aurez noté que mon titre est une affirmation, pas une question.
Le 30 septembre, la Commission Européenne, cette institution névrosée du contrôle, a présenté un projet dit de « Compte d’épargne et d’investissement » (CEI).
Il s’agit d’un nouveau produit financier censé « orienter » les capitaux privés vers l’économie européenne.
10.000 milliards d’euros ont été placés par les ménages européens sur des comptes bancaires ou des livrets d’épargne.
L’objectif est clair : faire en sorte qu’au moins 12%, soit 1.200 milliards de cette épargne considérée comme « dormante » soit dirigés vers des actions, obligations ou fonds européens, grâce à des avantages fiscaux à décider par chaque état membre… ce qui ne manque pas de piquant puisque dans le cas de plusieurs d’entre eux, à commencer par la France et la Belgique, lesdits avantages sont en ce moment-même en train d’être réduits tous azimuts.
L’idée bien technocratique est très simple : considérer que l’épargne privée serait une ressource publique, et que c’est Bruxelles qui doit pouvoir en disposer.
Qui d’autre qu’un technocrate « bruxellois » pour aider un européen à prendre des décisions judicieuses afin d’améliorer votre « bien-être, votre sécurité financière et votre indépendance » ?
Et en investissant dans quoi ? Dans la transition énergétique avant tout, bien sûr !
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