Les taux sont-ils vraiment hauts ? Ou, autrement dit, une des principales questions qu’on peut lire un peu partout est : vont-ils ou non continuer à monter ?

Fidèle à une technique qui consiste à regarder el temps sur une échelle plus longue que ne le font la plupart des gens, j’ai cherché à vérifier pour vous ce qu’il en était dans le monde Occidental.

De 1965 à 1985, les taux longs (à 10 ans) sont passés de 6% (en 1965) à 17% (en 1981), pour « retomber » à 12.5 % en 1985, … puis de 12. 5% à 0 %, voire négatifs entre 2016 et 2021.

Où en est-on aujourd’hui ? Les taux longs sur les obligations à 10 ans du Trésor Français sont aux alentours de 3 % aussi.

Il y a historiquement de la marge…

Autre réflexion qui relativise fortement ce qu’on peut lire un peu partout. Une dévaluation, c’est quoi ? Une dévaluation consiste à produire plus de monnaie qu’il n’en faut et à le faire savoir. Effet escompter ? Diminuer les importations, rendues plus chères, et faciliter les exportations. La dévaluation, c’est très facile à comprendre, est donc une technique utiliser des pays pro-actifs qui constatent que leur balance commerciale est structurellement beaucoup trop déficitaire.

La transition peut s’avérer douloureuse comme, par exemple, quand les Français ne produisent plus que 36% des biens matériels qu’ils consomment (source : rapport du bureau du plan de monsieur Bayrou).

Quand un pays ou un bloc de pays baisse la valeur de sa monnaie dans le but, explicite et avoué ou non de rétablir sa balance commerciale, les pays qui lui prêtent, qui ne sont pas dupes, ne lui prêtent plus qu’à un taux plus élevé.

Autrement dit, une dévaluation par surproduction de monnaie s’accompagne dans des économies ouvertes d’une immanquable hausse des taux qui n’a rien à voir avec le choix et la politique des débiteurs, mais tout avec les effets de cette dévaluation sur ce que la prudence exige des créanciers.

Ce qu’en pensent les pros…

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