Les USA, la Chine et l’Europe sont concernés de façon différente par une crise mondiale.

En Chine, d’après le journal le Monde, le secteur immobilier, déjà en difficulté depuis fin 2021, subit de plein fouet la politique zéro Covid, qui empêche les transactions d’avoir lieu. Au point que les défauts s’accumulent dans ce secteur crucial pour l’économie chinoise.

La semaine dernière, j’ai relayé une analyse du marché de l’immobilier qui fait consensus parmi une majorité d’économistes qui utilisent des critères classiques… et des chiffres « nationaux ».

Ce qui est amusant, c’est que parmi mes lecteurs, les développeurs et promoteurs immobiliers professionnels, à une notable exception près, ou ceux de mes clients qui sont le plus « multi-propriétaires » ont tous réagi positivement à cette analyse qui se voulait rassurante et qui tient la route… tant qu’il n’y a pas quand même trop de paramètres qui changent brutalement.

Or, il faut se rappeler que l’OCDE n’arrête pas d’indiquer qu’en France, comme en Belgique, près de 60% des actifs (des actifs) vivent de l’argent de l’état, dont des entreprises de travaux publics, d’ailleurs… et que la synthèse de plusieurs analyses dont je me suis fait l’écho fonctionne tant qu’on parle de pays qui sont et restent de vrais pays…

Réfléchissez deux secondes. Autour de vous, à qui les banques prêtent-elles le plus volontiers ?

Nécessairement, mathématiquement, les gens qui sont payés avec de l’argent de l’État sont majoritairement représentés au niveau des acquisitions de bien immobilier et ceci est d’autant plus vrai que même avec des chiffres équivalents, un banquier prêtera bien plus volontiers à un fonctionnaire qu’à un indépendant.

Donc, si l’État réduit la voilure, m’est avis que le marché immobilier ralentira très fortement, voire se cassera franchement la figure. Et je ne vois vraiment pas comment il pourrait en aller autrement ?

Or, si l’Union européenne veut, je cite : « maintenir l’état d’urgence budgétaire »,  le ministre des finances allemand, M. Christian Lindner, résume ainsi les messages qu’il a fait passer à ses collègues lors du « G7 finances » qui s’est tenu ce vendredi 21 mai : 1) l’inflation est un « énorme danger ». 2) il faut réinstaurer les règles de discipline budgétaire européennes en 2023. 3) Pas question de nouvel endettement européen commun (à la manière du plan « NextGen » de relance post-covid) pour financer la reconstruction de l’Ukraine. Je vais répéter ces deux derniers points : il faut réinstaurer les règles de discipline budgétaire européennes en 2023. Pas question de nouvel endettement européen commun.

Il semblerait donc que l’Allemagne soit plus que favorable à un retour à une Europe de l’orthodoxie monétaire et budgétaire et donc « sans moyens propres ». Dans ce contexte, je souhaite donc bonne chance au nouveau gouvernement français, et… surtout, surtout… à la Wallonie, où même les journalistes du secteur public sont en train de comprendre et de faire savoir qu’en matière de finances publiques, la Région n’a pas grand-chose à envier à la Grèce. Pour rappel, le « rating » de la Région est au même niveau que les Grecs quand ils ont fait défaut… à l’époque avec des taux d’intérêt nettement moindres.

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