L’intérêt public et l’intérêt de l’état sont-ils toujours plus ou moins la même chose ?

Tel un bon consultant, Elon Musk insiste apparemment souvent auprès de ses collaborateurs quant au fait que poser la bonne question est plus important que de trouver la réponse qui, en général, finit par venir toute seule.

J’ai l’impression qu’avec ce titre, j’ai trouvé une bonne question.

La France est aux côtés de la Belgique en tant que pays au monde où on paie le plus d’impôts.

Sans même parler de la sécurité, des hôpitaux et de la santé par exemple, n’importe qui peut constater que des services de base comme les piscines municipales ou la Poste fonctionnent plutôt moins bien que dans les années 80 (les dépenses sociales sont près de 53 fois plus élevées, en France, que celles qui concerne la sécurité ; le « régalien » ne représente que 6% de la masse totale des dépenses de l’état selon l’analyse détaillée des chiffres officiels, analyse à faire soi-même : ce n’est pas présenté comme ça). Ne parlons même pas de l’état des routes, en Belgique….

Pourtant, il n’y a jamais eu autant de fonctionnaires et de services en tous genres, notamment pour que des gens qui n’ont jamais rien entrepris soient payés le premier de chaque mois pour « aider les entrepreneurs ».

Si je ne faisais pas partie des dindons de cette farce, j’en rirais plus volontiers.

En France, un sondage Harris réalisé à la demande du « Conseil des prélèvements obligatoires » a montré que les trois quarts (75%) des Français estiment que les impôts sont trop lourds, et 69% sont « insatisfaits du système fiscal ». Avec un tel sondage, on sort de la simple opinion : il faut être fonctionnaire ou éventuellement banquier, ce qui aujourd’hui revient presqu’au même quand on y réfléchit deux minutes, pour continuer de ne pas sentir qu’il y a un véritable ras le bol fiscal.

Précisément parce que la situation devient difficile à ignorer, Bercy va lancer une campagne de communication sur le thème « En avoir pour mes impôts », afin d’expliquer à quoi servent les impôts et demander leur avis aux contribuables.

Le consentement à l’impôt est à la base même de la démocratie. Ne nous leurrons pas : un pays où une partie de la population est opprimée financièrement pour que l’autre partie, qui dispose de pouvoirs pour ce faire, vive bien n’en est plus vraiment une.