D’après certains d’entre mes lecteurs chéris, cette bonne revue serait concentrée sur des constats négatifs.

Est-ce ma faute, à moi, si tout comme l’écrasante majorité de mes lecteurs, j’habite au sein de l’UE ?

Est-ce ma faute, si tout comme la plupart de mes lecteurs, j’entretiens des liens étroits avec les deux pays qui se disputent la première place mondiale en matière de taxation et battent tous les autres à plate couture en ce qui concerne la fiscalité sur le travail ?

Mais c’est totalement faux de prétendre que je ne mets en avant que des choses négatives : je suis souvent admiratif à propos de ce qu’un petit pays comme la Suède a su accomplir, assez résolument positif sur le futur de l’Asie, et franchement, je paie un sucre d’orge à qui me trouvera ce que j’aurais pu dire de  peu enthousiaste à propos de la Suisse.

On vit très bien en Belgique et pas si mal, en France, n’étaient ces « petits » problèmes de sécurité (de plus en plus pointés par les statistiques internationales). Il m’arrive aussi de souligner les avantages dont peuvent profiter ces pays, et de la multitude d’avantages comparatifs dont la France dispose de plus en plus face à l’Allemagne.

A ce propos, certains auraient pu me trouver très « germano-critique », ces derniers temps. Il n’en fut absolument rien, même pas, voire encore moins, parmi ceux d’entre vous qui parlent l’allemand et lisent la presse de ce pays, et encore moins pour ceux qui le fréquentent de près. Pourtant, je n’y ai pas été de main morte pour remettre en cause ce narratif qui magnifie sans cesse les vertus prussiennes, et quelque part, les vertus germaniques.

En réalité, c’est vrai et je dois le reconnaître, les allemands sont bien plus forts que nous, les français et les belges : en à peine quatre ans, en mettant en œuvre très peu d’idées débiles mais à fonds, avec tout le sérieux qu’il faut leur reconnaître, ils auront réussi à la fois à saborder la quatrième économie du globe et à rattraper leurs deux voisins, voire à les dépasser, dans des problématiques d’immigration subie, par exemple. De surcroît, ce pays est en voie de réussir le double exploit de déboulonner plus particulièrement son industrie principale, l’automobile, ET de n’avoir jamais autant émis de CO2 tout en prétendant que sa politique tend à réduire les émissions de ce gaz. Trop forts. On a bien raison de leur laisser les clefs de l’UE et de les suivre aveuglément.

D’ailleurs, les allemands sont très gentils, surtout avec nous. Ils l’ont d’ailleurs prouvé à de nombreuses reprises : Jules César lui-même le notait déjà. Et puis, ce sont des gens extrêmement loyaux : pas du tout le genre à tout faire pour se rapprocher de la Russie et de la Chine après avoir été aidé à outrance par les USA, par exemple. Et puis, ce sont des européens convaincus : le genre à favoriser le nucléaire français, à acheter leurs armes à leurs « partenaires » européens plutôt qu’à des américains qui en sont à leur expliquer explicitement que, vu leur politique, ils pourront bientôt se dém…der avec leurs amis russes…

D’ailleurs, j’ai foi en eux et plus généralement en nos dirigeants et en leur politique du « toujours moins », en dépensant toujours plus : quand il n’y aura plus d’industrie, il y aura nécessairement beaucoup moins, voire quasi plus du tout d’émission de carbone. Et ça, j’avoue que je n’y avais pas pensé.

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