Je ne suis pas le dernier à aimer les voitures allemandes et l’Allemagne « de l’Ouest » en général, tout en attirant l’attention de mes lecteurs sur le caractère irréductiblement dangereux de la Prusse, ce que fait d’ailleurs aussi tout journal bavarois qui se respecte.

En d’autres termes, je ne suis pas le dernier à souligner que la politique de Berlin est très loin d’aller dans le sens des intérêts du reste de l’Europe en général et dans le sens des intérêts de la France en particulier, et je ne le fais pas depuis la semaine dernière.

Mais par contre, pourquoi diantre Madame Merkel fait-elle à ce point l’objet d’un « bashing » dans les médias français à propos de « sa » politique russe !?

L’ex-Chancelière n’a fait qu’assurer la continuité d’état dans un rapprochement avec la Russie, dont  Monsieur Schröder est l’artisan. Monsieur Schröder qui, lui, est en outre quasiment le seul et unique ancien dirigeant européen impliqué dans des groupes économiques russes qui n’y ait pas donné sa démission. Même Messieurs Fillon et Berlusconi ont démissionné.

Et elle, l’ex-chancelière, n’est et n’a, à ma connaissance, jamais été impliquée dans aucune société russe.

C’est à juste titre qu’on pourrait paraphraser Calimero : c’est trop injuste !

Toutefois, la France se rend compte de sa force dans le secteur de l’armement (son premier produit d’exportation, loin devant le luxe) et se décide, sur ce front (sans jeu de mots) et jusque dans ses médias grand public, à constater la volonté de l’Allemagne de déséquilibrer la relation entre les deux pays.