Charles Ponzi, de son vrai nom Carlo Ponzi, est né en Italie en 1882 et a immigré en Amérique du Nord, où il a combiné petits boulots et délinquances, commençant par être condamné successivement à deux ans de détention au Canada, puis trois aux USA.

C’est en 1920 qu’il passe à la vitesse supérieure attirant des spéculateurs en leur promettant des rendements potentiels très élevés qu’il payait à l’aide de l’argent récolté auprès des nouveaux « investisseurs ».

Vu qu’il n’obtenait pas les rendements promis (de l’ordre de 50%, tout de même), si tant est d’ailleurs qu’il ait investi les fonds, il devait sans cesse trouver de nouveaux gogos et décourager ceux qui étaient déjà impliqués dans le système d’en sortir.

Il n’a pas tenu bien longtemps, mais il a fait des émules, qui ont bien compris, à l’instar de Madoff, qu’en promettant des rendements moins élevés (10%, dans le cas de Bernard), il serait possible de durer bien plus longtemps.

Nota Bene important : si la bourse ne s’était pas effondrée en 2008, Bernard Madoff, qui avait pour principaux clients des associations caritatives auxquelles il n’était obligé de verser que 5% par an, aurait pu continuer toute sa vie sans que personne n’y voie que du feu.

La chute de la bourse de plus de 38% en quelques mois ne l’a pas empêché d’afficher un rendement (totalement fictif, bien sûr) de 6%.

Beaucoup en ont retenu que si vous promettez 8% et que vous en réalisez 6%, vous allez attirer beaucoup de gens et que, à faire les choses un peu plus finement encore que Madoff, les crises allaient constituer une belle excuse pour justifier l’implosion éventuelle du système. Pratique.

Les structures de Ponzi sont tout le contraire de structures durables, puisqu’elles sont structurellement appelées à se c… la g…

Ne serions-nous pas un peu comme Monsieur Jourdain, ce Bourgeois Gentilhomme qui faisait de la prose sans le savoir, en train de vivre au cœur de chaînes de Ponzi sans nous en rendre compte ?

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