La semaine dernière, dans un article intitulé « l’actualité en s’amusant », entre autres choses, nous avions évoqué un morceau d’actualité littéraire en nous étonnant de l’excellente place de Monsieur Hollande, avec ses mémoires, dans le classement 2018.

Bien plus proche de nous, Monsieur Sarkozy s’est fait remarquer, dans son discours au Medef (« syndicat » du patronat français), en soulignant que, lorsqu’il était né, la planète comptait 2,5 milliards d’humains et qu’elle en compte près de 11 milliards et combien, selon lui, le défi démographique était largement le plus important de tous.

La conférence a été suivie d’un débat à l’hippodrome de Longchamps, à l’occasion duquel l’ancien chef de l’Etat a dédicacé son dernier bouquin, intitulé « Passions » et fortement teinté, semble-t-il, de géopolitique.

M’est avis que c’est une bonne idée de sa part d’élever un peu le débat qui anime de plus en plus habituellement ceux qui nous dirigent et d’aller un peu à l’encontre de ce courant au long duquel on a souvent l’impression d’être pris non pour des électeurs mais un peu pour des débiles légers.

On pense ce qu’on veut du personnage, mais je suis heureux de son initiative et plus encore qu’elle rencontre un certain succès.

Plus terre-à-terre, à cette même conférence (qui se tenait juste avant le Grand Prix d’Amérique ? Après un match de Polo ?), Monsieur Darmanin (Ministre, je cite : « de l’Action et des Comptes Publics ») a plaidé en vue d’une modification (dans le sens de l’allègement) de la fiscalité successorale et d’un élargissement des possibilités de donation.

Vu l’endroit et le public, à mon avis, le risque politique d’être mal accueilli avait été finement calculé.

Vis-à-vis de ceux qui n’hériteront pas et ne se verront rien donner, l’ambiance pourrait être un peu plus fraîche, surtout quand on observe le « climat social » actuel et vu le côté symbolique de l’endroit où la mesure est annoncée, entre deux tournois de Polo et le Grand Prix d’Amérique.

M’est avis que le clivage “générationnel” risque bien de s’élargir vers le bas, renforçant la différence entre “les héritiers” et “les autres”, dans un pays qui est déjà pointé comme celui de l’OCDE qui favorise le moins l’ascension sociale.

Une solution ou un peu d’huile sur un feu qui couve ?