C’est beau de parler d’innovation, voire de « disruption », mais j’ai l’impression que c’est un peu comme les frites d’une certaine publicité : ce sont ceux qui en parlent le plus qui en font le moins.

Question : quel est le secteur économique qui, historiquement, joue le plus avec les statistiques et les grands nombres ?

Question : quel est le secteur économique privé dont les pratiques ressemblent quand même toujours beaucoup à ce qu’elles étaient il y a quarante ans ?

Réponse aux deux questions : l’assurance.

Plus encore que dans n’importe quel autre, c’est bien un endroit où, pour paraphraser un autocrate célèbre, « celui qui la data a le pouvoir ».

Que font les assureurs pour se préparer à cette évolution qui, immanquablement, viendra un jour ? Que font les meilleurs d’entre eux pour l’anticiper tant qu’il est encore temps ?

Réponse : de ce côté-ci de l’Atlantique, en tous cas, rien du tout, vous pouvez me croire… Si, un petit peu de lobbyisme pour construire un carcan de normes réglementaires à ce point dantesques que beaucoup d’acteurs s’y prennent eux-mêmes les pieds.

Or, ce carcan n’empêchera rien du tout.