BNP Paribas annonce 10 milliards de profits. La première banque du vieux Continent profite à la fois de la remontée des taux et d’une absence de contraction de l’économie.

Au-delà de cela, le paysage bancaire a considérablement évolué, depuis 2010 : on compte ainsi, en France, 3.700 agences bancaires de moins. Ce chiffre est parfaitement comparable à ce qui s’observe dans les autres pays.

Parallèlement, alors que la Société Générale emploie 174.000 personnes dans le monde, affiche un siège magnifique à la Défense et des bureaux splendides un peu partout dans le monde, ce vénérable numéro 4 du marché Français que tout le monde connaît est valorisé autour de 20 milliards d’euros, là où Revolut pèse 33 milliards et N26, 9 milliards !

Revolut est une société d’origine Britannique créée en 2014 en tant que « fintech ». La banque s’est axée dès le départ sur des transactions en devises au taux interbancaire. La carte bancaire de l’offre premium propose au client toutes les assurances incluses à l’étranger via le réseau Mastercard (rapatriement, couvertures de risques, vol, etc. pour 82 € par an). Autrement dit, à l’instar de N26, banque mobile d’origine Allemande, Revolut, est axée sur le « full remote » et l’utilisation de services bancaires au quotidien.

Côté service, vu qu’il n’y a plus d’agences bancaires, le conseil est devenu l’apanage des Conseillers patrimoniaux, en France, les « CGPi » (Conseillers en Gestion de Patrimoine Indépendants).

En définitive, les banques traditionnelles, ces mastodontes, malgré leurs plans de transformation, restent surtout indécrottablement attachés au crédit hypothécaire comme produit d’appel.

La valorisation des acteurs 100% digitaux, qui comptent bien plus de développeurs informatiques que de conseillers dans leurs équipes, d’une part, et le fait que les vrais conseillers se trouvent désormais nettement en dehors des banques d’autre part constituent des réalité de la profonde évolution du marché sur ces dix dernières années, une profonde modification dont on a probablement encore assez mal mesuré les effets et pris toute la mesure à l’heure actuelle.

Je vous promets une petite analyse complémentaire de marché pour la semaine prochaine.