Jusque récemment, certains esprits très optimistes pensaient qu’on pouvait s’endetter sans fin, voire s’abstenir de travailler et de réfléchir.

La crise financière signifie, pour les entreprises comme pour les particuliers, que le robinet à crédit se tarit : le crédit devient plus rare et plus cher, c’est-à-dire que le principal soutien de la croissance occidental est en train de disparaître à grande vitesse.

En ces temps de hausse des prix, d’obsession du « pouvoir d’achat » qui serait en berne (est-ce que mes grands-parents avaient un abonnement Netflix ? un téléphone portable ? … est-ce qu’ils voyageaient à tout va ?) et, fondamentalement, en ces temps de profonde remise en question du travail, il est très mal vu, justement, de réfléchir.

On a parfois l’impression que c’est même devenu un crime.

Par peur de l’inflation, les banquiers centraux ont entamé une séance inédite de remontée des taux qui a fait baisser la valeur « en vente rapide » des obligations d’état, ce qui fragilise d’autant les institutions qui en sont gorgées.

Les assureurs sont, à l’intérieur du monde occidental, les institutions financières qui détiennent la plus grande part de ces titres.

Les compagnies d’assurances s’inscrivent habituellement dans des logiques de cycle long mais ceux-ci connaissent parfois des accélérations gigantesques, comme par exemple le tremblement de terre de Tokyo, que nous avons évoqué récemment.

Il y a peu, en évoquant en détail, point par point, le projet de modification du cadre fiscal belge, j’ai souligné les menaces qui pesaient sur le secteur de l’assurance-vie et de la prévoyance dans ce pays (plus précisément, il s’agissait de l’article intitulé « réforme fiscale belge – effets secondaires à prévoir »).

Faisant fi des menaces « macro » liées à l’endettement des états, aux problèmes que connaît l’ensemble du secteur financier occidental et de certains risques majeurs qui grandissent, nous nous proposons de tenter d’aller un peu plus vers la « micro-économie » de la distribution de produits d’assurances sur les marchés européens en général et belge en particulier.

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