Internet serait la panacée universelle pour réussir.

Arrêtons-nous deux minutes et demandons-nous pourquoi plus de 90% des start-ups du secteur informatique font faillite en moins de trois ans et profitons-en pour nous poser une petite question en écho à notre article de la semaine dernière.

Comment les gens choisissent-ils leur restau ? Ils se demandent ce qu’ils ont envie de manger, puis ce n’est qu’après avoir répondu à cette question préalable qu’ils se mettent à chercher le restau, éventuellement via un moteur de recherche, et éventuellement en faisant attention aux commentaires et autres « étoiles » qu’ont bien voulu accorder les autres consommateurs (dont on ignore tout et qui vont nécessairement nous ramener vers les goûts de la moyenne).

Au travers de ce très simple exemple, on peut observer deux choses.

Si vous rachetez une pizzeria, par exemple, toutes choses égales par ailleurs, vous vendrez peu ou prou à peu près autant de pizzas que votre prédécesseur. Le risque est faible, la rentabilité quasi-certaine.

Si vous voulez devenir « le » moteur de recherche, il va vous falloir faire d’énormes efforts, si tant est que la place ne soit pas déjà prise, parce que « le » moteur de recherche, c’est en général le même que tout le monde entier utilise (ou, en tous cas, le monde Occidental).

Au petit jeu qui consiste à développer une entreprise sur le « web », il faut donc nécessairement être « le » meilleur ou au moins dans le top 10, de préférence à l’échelle mondiale, voire au moins Occidentale. A défaut, il ne se passe rien du tout.

Conclusion : étant donné que l’adage « the winner takes it all » » est d’application au-delà de tout en matière de nouvelles technologies dès lors qu’on ne cavale pas en tête de l’innovation (c’est aussi un secteur où « les plus rapides peuvent manger les plus lents »). Autrement dit, en l’espèce, soit vous êtes dans le top dix mondial ou à tout le moins Occidental, soit c’est la galère et mieux vaut reprendre une pizzeria.

Soit dit en passant, du point de vue de la politique économique, il vaudrait peut-être mieux favoriser les reprises de pizzeria qu’un nombre impressionnants de rêveurs à se planter, d’autant que ceux qui réussissent dans cette sphère sont, comme dans beaucoup d’autres domaines, ceux qui se débrouillent tout seul sans rien demander à personne et certainement pas aux états et à leurs aimables représentants, qui ont rarement entrepris quoique ce soit.

Plus modestement, si vous pensez utiliser l’une ou l’autre plateforme ou, à tout le moins améliorer votre « référencement » ou votre visibilité numérique », il y a peut-être aussi une ou deux réflexions à avoir…

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