Le magazine « The Economist » a consacré son article principal de la semaine dernière à la finance.

Essentiellement pour souligner à quel point la finance américaine dominait, de très loin la concurrence mondiale.

JP Morgan est capitalisée à concurrence de 750 milliards de dollars, Morgan Stanley à 200 milliards, Goldman Sachs à 182 milliards.

A titre de comparaison, BNP, le premier acteur européen, et de très loin, pèse 83 milliards.

Mais surtout, The Economist pointe qu’aux UUSA, ce sont les acteurs non bancaires, surtout les gestionnaires de fonds (BlackRock, KKR, Citadel…) qui tirent leur épingle du jeu, au point de venir titiller, voire de dépasser des acteurs bancaires titanesques.

Citibank pèse 140 milliards de dollars, mais BlackStone pèse déjà 166 milliards, BlackRock 150 milliards, KKR 110 milliards…

Ces acteurs sont moins régulés et, partant, plus profitables que les banques.

Ce que met en avant cet excellent magazine qu’est The Economist (probably the best in the world, comme disent certains danois), c’est que cette émergence d’acteurs non bancaires vient de la « retailisation » de la finance, c’est-à-dire le fait que Monsieur Toulemonde a désormais les mains dedans.

Les nouveaux géants sont portés par la retailisation massive des ETF, la retailisation croissante du private equity, et la retailisation plus récente, mais appelée à devenir massive de la dette privée.

Etant donné que l’Europe a toujours un léger temps de retard sur les USA, surtout en la matière, ce n’est pas inintéressant à observer.

Selon les Echos, les banques françaises ont fermé 3 296 agences en moins de 5 ans, il en reste 36 000.

Par ailleurs, The Economist termine avec humour en indiquant « qu’il y aura une crise financière. Qu’il y en a toujours. Qu’on ne sait juste jamais trop bien quand aura lieu la prochaine, ni quelle sera son ampleur. »

C’est sans doute pour ça que Warren Buffet continue à accumuler du cash : il sait qu’après la pluie, le beau temps. Il attend la pluie…

Décidément, les bouleversements climatiques se retrouvent à tous niveaux, de nos jours, ma brave dame.