Si Jacob Fugger était banquier, allemand et, selon une étude récente, l’homme le plus riche de tous les temps, et si on associe depuis un bout de temps, plus ou moins consciemment, les vertus financières aux pays du Nord et au protestantisme, ça pourrait changer.

Nous exposions dans un article d’octobre 2017 que si l’Allemagne peut caracoler avec son industrie et son commerce, c’est nettement moins le cas en matière de banque. A l’heure où la Banque ING est mise dans son propre pays d’origine sous la tutelle de la Justice en raison d’une enquête pénale, les six premières banques françaises viennent d’annoncer 23 milliards de bénéfice. En outre, leurs ratios sont bons.

Sur le Continent, c’est au pays latin où un Roi (certes protestant à l’origine, mais converti au catholicisme car « Paris valait bien une messe » – Henri IV) s’était marié avec une banquière florentine (Marie de Médicis) que les banques se portent le mieux.

Au train où vont les choses, après les Lombards qui en sont les inventeurs ou à tout le moins les promoteurs historiques en Europe et les protestants, peut-être ce business va-t-il devenir aussi typiquement « français » que le sont le vin et les formages ? E chi lo sa ? (Qui sait ?) D’ailleurs, c’est Peugeot qui a racheté Opel et non l’inverse… Les temps changent.