Si Volkswagen a vendu (à prix d’or), les actions de la très prestigieuse société Porsche, qu’elle avait durement acquises à la fin de l’ère de Ferdinand Piëch, ce n’est pas pour le plaisir d’encaisser une plus-value aussi confortable que relative (niveau de l’Euro), mais bien pour permettre à la maison mère (Volkswagen) et au cœur de son groupe (VW-Audi) de disposer de sommes importantes à investir en fonds propres dans l’électrique. Il est temps. Plus que temps. Et c’est cela qui justifie cette cession d’un actif aussi prestigieux.

L’industrie automobile européenne serait sur le point d’investir pas moins de 1.200 milliards dans « l’électrique », d’ici 2030.

Or, à l’heure où j’écris ces lignes, le salon dit « mondial de l’automobile » de Paris vient de fermer ses portes et, comme le relevait Carlos Tavares ( PDG de Stellantis = le groupe qui réunit Peugeot-Citroën, Fiat-Chrysler-Jeep, Opel, Alfa-Romeo …), ce salon aura été surtout marqué par la présence MASSIVE de constructeurs chinois. Une présence à ce point massive qu’elle était même NETTEMENT prépondérante en ce qui concerne la partie du salon consacrée aux « véhicules électriques ».

La Chine, à propos de laquelle ce même Carlos Tavares veut faire une croix 

Rappelons-nous que cet homme remarquable a redressé Peugeot en 2014, alors que le groupe était au bord de la faillite, juste avant de réussir à lui faire avaler Opel, puis Fiat-Chrysler et de maintenir une rentabilité au top du secteur,  malgré le covid et autres joyeusetés inattendues du même ordre.

Lorsqu’un homme comme lui indique que sa motivation principale ne réside pas que dans le fait qu’il juge que les investissements qui ont été réalisés en Chine sont insuffisamment rentables, mais aussi dans l’affirmation qu’il ne souhaite pas continuer à porter un risque géopolitique qui s’accroît dangereusement, peut-on espérer que les vœux politiques de relocalisation industrielle en France et en Europe seront exaucés ?

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