Il y a un peu plus d’un siècle, se construisaient, autour de l’Asie, les grandes visions géopolitiques du monde qui, pour la plupart, sont restées des références jusqu’à aujourd’hui.

Premièrement, à la fin du XIXe siècle, et juste avant la guerre Russo-Japonaise au nord de la Mandchourie (1894-1895 : première victoire d’une nation asiatique contre une nation blanche), le Britannique Mckinder va créer la surprise avec une prophétie (Mckinder… surprise… je n’ai pas pu m’empêcher).

Les avancées russes font en effet peser des menaces sur l’Empire britannique depuis le canal de Suez jusqu’au littoral chinois, en passant par les Indes et il en tire la prophétie en 1904 selon laquelle la puissance terrestre qui dominera l’Eurasie dominera le monde, la marine ne pouvant pas grand-chose face à une telle masse.

Sa prophétie fait consensus et, dès lors, Britannique puis Américains s’efforceront donc d’empêcher que l’Allemagne et la Russie (puis l’Union soviétique) soient cette puissance et, pire encore, que les deux se combinent.

Les deux puissances les plus « maritimes » du globe n’auront de cesse d’élaborer à partir de ce moment des stratégies qui prendront ouvertement et publiquement le nom de « politique d’endiguement (containment) », face à l’Union soviétique, à partir de 1946.

On y est toujours aujourd’hui, cet endiguement concernant aussi la Chine et partant, la « mondialisation », contre laquelle ne seront pas érigés du jour au lendemain des barrages, mais contre laquelle on n’a pas fini de prévoir des écluses.

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