« Un fait vaut mieux qu’un Lord maire » dit un adage britannique, quoiqu’anonyme. Pas vraiment
parlant pour des oreilles latines, d’inspiration républicaine, cet adage. « Les faits n’ont pas d’effet sur
nos croyances. Ils n’ont pas généré celles-ci et ne le détruiront pas, quels que soient les démentis qu’ils
leur apporteront. » Celui-là est de Marcel Proust.

Si je comprends bien, le premier dit qu’il faut avoir égard aux faits (plutôt qu’aux arguments d’autorité)
et le deuxième va un peu plus loin, puisqu’il attire notre attention sur le « fait » que nous sommes
enclins, même en observant le réel, à rester attaché à nos convictions et autres idées préconçues.
(Vieux réflexe au passage : heureux qu’un français connu aille plus loin qu’un britannique anonyme
dans son analyse, même s’il est moins optimiste 😉 ).

Ceci est particulièrement vrai en matière environnementale. Prenez dix quidams au hasard, dans la
rue et, tels des moutons (ces animaux qu’on égorge, comme le rappelle superbement Michaël Douglas,
alias « Gordon Gekko », dans un des meilleurs dialogues de « Wall Street I »), il y a de forte chance
qu’ils relaient le matraquage catastrophiste de tous les médias, sociaux ou « mass » sur le sujet.
En matière environnementale, la réalité ne serait-elle pas bien plus belle que celle que nous avons en
tête ? Et, cerise sur le gâteau (bio), n’y aurait-il pas une petite pépite boursière à dégoter au passage ?

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