La presse grand public évoque souvent les inégalités de revenus, alors que les inégalités de patrimoines, bien plus criantes dans une Europe qui reste très aristocratique, sont d’autant plus facilement passées sous silence que le système fisco-financier est surtout conçu pour traquer les revenus professionnels. Les chercheurs étant le plus souvent fonctionnaires, ils suivent le moule…

Souvent, les gens qui apprécient ce genre de classements glissent sur la fiscalité du patrimoine et, de là, vers les vilains paradis fiscaux et les encore plus méchantes multinationales qui en usent et abusent.

Moins relayés médiatiquement, en tous cas dans la presse de masse, les entrepreneurs, eux, très représentés comme chacun sait, au forum de Davos, établissent aussi des classements. La France apparaît ainsi 115ème sur 138 dans le classement de la complexité administrative .

Ce n’est pas un rapport sur la complexité administrative en soi, mais sur l’attractivité des pays, ou autrement dit, leur attractivité pour des investisseurs (ces gens qui placent à risque leurs économie et créent de l’emploi en anticipant le fait que tel produit ou service se vendra bien, et non en endettant les contribuables sur plusieurs générations). En compétitivité « tout compris », la liste se trouve en page 60 et la France porte le dossard 21 – 1. Suisse 2. Singapour 3. USA 4. Pays-Bas 5. Allemagne 6. Suède 7. Royaume Uni. La page 74 du rapport vous donnera une idée du positionnement des pays en matière d’éducation…

Selon le rapport, le premier pilier de la compétitivité d’un état, ce sont ses institutions légales (respect de la propriété privée, de la propriété intellectuelle, … – p. 119 pour les différents piliers par ordre décroissant d’importance). Parmi celles-ci, la confiance de la population dans ses politiciens tient la quatrième position (1.04, donc). Nous allons voir en quoi ceci est important.

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