La sixième banque espagnole, Banco Popular, était au bord de la faillite. Sa capitalisation s’était effondrée en Bourse tandis que, parallèlement, la banque était confrontée à une crise de liquidités. Ennuyeux ça : pour une banque, c’est un peu comme ne plus avoir de pain pour un boulanger.

Le nouveau mécanisme communautaire, le « mécanisme de résolution unique » adopté par l’Union en 2014, a été activé : les actionnaires ont donc tout perdu, et la banque est rachetée pour un euro symbolique par la banque Santander. C’est une première et une bonne nouvelle : enfin des choses qui se passent logiquement (l’actionnaire peut perdre sa mise) et, pourtant, sans heurt. Aucun argent public, aucun euro venant du contribuable n’a donc été utilisé pour aider la banque. C’est une autre banque qui succédera aux obligations de Banco Popular, et les clients sont donc contents. Ça fait plaisir.