Sur interpellation

Je reviens d’être allé donner une semaine de cours (de droit des groupes de sociétés) à Angers.

A mon retour, je découvre dans ma boîte mail le message d’une étudiante, qui fait écho à une demande qui m’a été formulé par d’autres de mes étudiants et qui se résume comme suit :

« Je me permets de vous contacter (…) pour me conseiller des ouvrages, des journaux, magazines, émissions, radio (ou autre) pour approfondir mes connaissances dans le domaine géopolitique, fiscalité internationale, droit des groupes (…) »

Si l’on excepte le droit des groupes, cette étudiante n’est vraiment pas la première des personnes que je rencontre qui, tout contexte confondu, en vient à me demander ce que je lis et c’est le cas aussi de nombre de mes abonnés chéris à Perluciditas.

Je lui ai donc répondu ceci que j’avais même pensé un moment consacrer une bonne partie d’une heure de cours à répondre à cette question sans même qu’elle me soit posée.

J’ai moi-même acheté récemment « Excellent advice for living », livre dont le sous-titre est : « wisdom I wish I’d known earlier ». Ce livre rempli d’adages (comme « les vers d’or » de Pythagore, les maximes » de LaRcohefoucault) a été écrit par Kevin Kelly, que notre monde francophone connaît peu, mais qui est connu Outre-Atlantique, comme le fondateur de « Wired ».

« Wired » est un des tout premiers magazines, créés dans les années 80, intégralement dédiés à l’informatique et aux nouvelles technologies. Kevin Kelly l’a créé par passion. Et ce qu’il a de particulier, c’est que Kevin Kelly est assez systématiquement le premier à avoir annoncé toute une série de choses : de l’émergence de la micro-informatique, à l’avènement d’internet puis des réseaux sociaux.

Ce petit opus qu’il a écrit à un âge avancé est en effet plein de sagesse, comme souvent les livres de maximes et d’aphorismes.

Mais c’est surtout le sous-titre qui m’avait interpellé : avant de venir donner cours à Angers, j’y avais souvent pensé.

Je m’étais très souvent dit : si j’avais eu la chance qu’on me dise à vingt ans ce que j’ai appris et retenu de plus utile, maintenant que j’en ai presque cinquante, quelle serait ma liste ?

Et voilà que mes étudiants sont plusieurs à me poser la question !

Cela m’a donc permis de leur répondre, sans avoir peur de m’éloigner de mon programme et de l’objet de mon cours, et j’en suis ravi.

Ce qui va suivre est basé sur cette réponse.